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Balades à moto et réflexions sur la route
21 février 2008

Le crash (5) - Conséquences morales

Première conséquence: je suis devenu intolérant pour ce qui concerne la sécurité routière. Auparavant, je m'imposais des règles très strictes avant de prendre la route, et sur la route: pas d'alcool au volant, pas de vitesse excessive, ne pas rouler au-dessus de mes capacités.

Bien sûr, comme tout le monde, je me suis parfois laissé emporter, mais jamais consciemment.

Ces règles, je me les suis imposé depuis le jour où j'ai obtenu mon permis de conduire. Raison peut-être pour laquelle j'ai été épargné par les accidents jusqu'à maintenant, même si c'était parfois limite, je n'ai jamais franchi la ligne qui aurait fait de moi un assassin potentiel.

Et aujourd'hui, j'ai l'impression d'exiger la même chose des autres. Je ne comprend pas l'inconséquence qui devait pourtant être la mienne avant l'accident.

Je serai partisan de la tolérance zéro pour toutes les infractions, pour une répression plus efficace et une responsabilisation accrue des conducteurs. J'en ai marre d'entendre dire "C'est pas ma faute... Et puis si les autres font telle ou telle bêtise, pourquoi je ne ferai pas pareil?"

Ca me hérisse de lire ou d'entendre ces propos, de voir tous ces gens qui clament aut et fort qu'ils ont les mêmes droits que tout le monde...

On oublie un peu vite qu'en contrepratie de ces fameux droits, nous avons tous des obligations, et que la première d'entre elles, avant même le respect du code de la route et de la loi, c'est le respect des autres, qui ont eux aussi des droits.

Pour ma part, j'ai le droit d'attendre que le réseau routier ne deviennent pas un lieu de débauche où les infractions sont tolérées... Et en contrepartie, j'assume le fait que dès que je prend la route je deviens responsable de ma propre sécurité, mais aussi de celle des autres usagers, qu'ils soient piétons, motards ou automobilistes.

Anticiper, être prêt à réagir à l'imprévu, maîtriser sa vitesse, sa trajectoire, rester conscient de son environnement, ce n'est pas une sinécure, mais c'est la base du partage intelligent de la route.

Alors entendre dire que "l'autre" a mal réagi, c'est pour moi l'aberration ultime, le déni de ses propres responsabilités. Car on ne devrait pas avoir à "réagir"...

Une réaction est toujours le résultat d'une "action", c'est une loi universelle. Et si cette action avait été correcte, la réaction n'aurait pas eu lieu d'être... Et l'accident aurait pu être évité.

Comment se prévaloir d'une forme de préscience qui nous permet de prévoir comment l'autre va réagir à une manoeuvre initiée par soi-même? Comment être sûr qu'il a la même analyse de son environnement que celle qu'on lui prête?

C'est impossible, et malheureusement l'une des premières causes d'accident peut-être...

On condamne l'alcool, la vitesse, l'inconscience, la fatigue. On oublie souvent l'excès de confiance en soi, et le procès d'intention que l'on fait aux autres en essayant de deviner comment il va agir...

Nous ne sommes pas tous égaux devant la circulation: certains manquent d'expérience, certains sont distraits par nature... Tous ces facteurs devraient nous alarmer et nous faire comprendre que si nous ne changeons pas nous-même notre comportement, nous n'avons pas le droit d'exiger des autres qu'ils fassent les mêmes efforts...

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Commentaires
S
à quand une remise en cause des écervelés de la route? ceux qui ne font jamais d'erreurs et qui sont de dangereux criminel en puissance !<br /> <br /> c'est toujours la faute de l'autre conducteur, bref ça me fou le bourdon ...............
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