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Balades à moto et réflexions sur la route
16 juillet 2008

Petit résumé de la conduite à tenir en cas d'accident (victime) pour une gestion efficace au service d'urgence

Un accident, par nature, sera toujours imprévisible. Sa gravité sera forcément variable en fonction des circonstances, du nombre de véhicules impliqués, et bien souvent de l'attitude des personnes impliquées (conducteurs et passagers)

Il est impossible de prévoir quel sera votre réaction en cas d'accident, mais voici. Même si vous n'en êtes pas victimes, vous pourrez rappeler certains éléments aux personnes concernant et les aider à gérer au mieux la situation.

Je ne parlerai pas de premiers secours, de sécurisation des lieux ou autres, mais bien des démarches importantes pour le motard victime d'un accident corporel.

Tout d'abord, assurez-vous bien que votre matériel vous suit et que tous les paramètres sont pris en compte par les services de secours. Dans mon cas par exemple, mon casque a souffert lors de l'accident (impact avec la route) mais je n'ai pas eu de perte de connaissance. Malheureusement, je n'ai pas eu la présence d'esprit de demander aux pompiers de mettre mon casque dans l'ensemble pour l'emmener avec moi aux urgences. Le fait de ne pas avoir perdu connaissance ne constitue en aucun cas la preuve que vous n'avez pas subi de dommages crâniens. Un choc, même à basse vitesse, ce sont plusieurs "G" (comme ceux subis par les pilotes de chasse) qui affectent votre cerveau et votre boîte crânienne. Et même en l'absence de traumatisme crânien avéré, des problèmes peuvent se déclarer quelques jours ou semaines après le choc.

Parfois, ces symptômes apparaissent bénins car sont masqués par le recours aux antalgiques et à la morphine. Le manque d'habitude à se déplacer avec des béquilles par exemple, peut aussi masquer des troubles de l'équilibre.

Si toutefois ces symptômes persistent ou s'aggravent (bourdonnements intracrâniens, sifflement dans les oreilles, vertiges persistants, troubles de la concentration, oreilles bouchées ou suintements auriculaires), n'hésitez pas à demander un avis médical.

Dans tous les cas, en arrivant au service des urgences, les secouristes (SAMU Pompiers, Ambulances, Sécurité Civile) feront un bilan depuis leur arrivée sur les lieux jusqu'à votre transfert. A ce moment, n'hésitez pas à préciser les zones douloureuses, mais aussi à exiger le contrôle d'autres zones ayant pû être atteintes: dos, bassins et surtout tête.

Contrairement aux idées reçues, les vérifications effectuées à la suite d'un accident de moto ne sont pas automatiques, notamment pour ce qui concerne les problème crâniens.

Il vous incombe donc de vous assurer, malgré l'état de stress dans lequel vous pouvez vous trouver à la suite
de l'accident, que l'ensemble des contrôles qui vous paraît nécessaire soit bien effectué par les services de santé.

L'absence de perte de connaissance ne permet en effet pas de juger de l'absence d'un traumatisme crânien bénin susceptible de dégénérer par la suite, ou d'une lésion intra-crânienne, à l'oreille interne par exemple, susceptible de provoquer à terme l'apparition de vertiges, acouphènes ou d'autres troubles.

Ces symptômes, parfois liés aux effets secondaires des médicaments prescrits, ne doivent en aucun cas être pris à la légère.

Le service de santé Français étant ce qu'il est, il vous faudra obligatoirement demander à votre médecin traitant ou un médecin généraliste de vous orienter vers un spécialiste (ORL, neurologue ou autre). Si celui-ci juge que les symptômes sont liés à votre traitement (antalgiques, anti-inflammatoire), et ne juge pas utile de demander l'avis d'un spécialiste, n'hésitez pas à insister, quitte à demander l'avis d'un autre médecin ou à vous rendre de votre propre chef auprès du spécialiste concerné ou au service des urgences le plus proche de chez vous.

Rappelez-vous en permanence qu'un médecin, généraliste ou non, ne détient pas tout le savoir. Il n'est pas tout-puissant et peut ignorer certaines choses ou interpréter celles-ci d'une manière inadéquate dans votre situation.

Demander un contre-avis peut parfois vous aider à débloquer une situation et révéler des problèmes que n'a pas repéré le premier médecin, ou au contraire vous rassurer simplement sur la gravité des troubles. La tranquillité d'esprit, lorsque l'on se remet d'un accident, c'est aussi important que le traitement en lui-même.

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