Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Balades à moto et réflexions sur la route

31 octobre 2011

La peur, l'appréhension

Pour une fois, je ne m'appuierais pas sur un article pour réagir à l'actu, mais je voulais réagir aux conversations que j'ai eues ces derniers temps avec des motard(e)s Lyonnais(es).

Les motards peuvent être perçus comme de gros durs, des tatoués, à la virilité exacerbée. Mais derrière ce mythe se cache une réalité. Tous, à un moment ou à un autre, nous avons peur. Et le reste du temps, nous vivons dans l'appréhension de ce que peut faire un autre usager.

Surveiller le regard des autres usagers dans leurs rétros, s'assurer d'être vus pour éviter de se mettre en danger... Anticiper la route, les réactions potentielles des autres, cela fait partie du quotidien du motard, et c'est ce qui nous permet de nous mettre relativement en « sécurité », en se ménageant une marge de manœuvre ou un échappatoire.

Le côté bravache, celui du motard ou de la motarde qui ne lambine pas, qui sait essorer la poignée de gaz, qui frotte ses cale-pieds, qui use son pneu au-delà de la bande de peur... C'est un mythe que nous entretenons tous. Oui, il nous arrive de vivre des sensations fortes. Parfois, quand les conditions s'y prêtent, nos cale-pieds frottent, même à allure réduite... Parfois aussi, lorsqu'il n'y a personne sur la route, nous sommes tentés d'ouvrir les gaz.

 Mais derrière tout cela, il y a des hommes et des femmes comme tout un chacun. La seule chose qui nous différencie des autres usagers, c'est l'absence de protection. Dans un monde hyper-sécuritaire, la moto nous offre des sensations que ne connaitront pas les automobilistes.

 En liaison directe avec notre environnement, malgré la morsure du froid, malgré la pluie ou le vent, il y a toujours un motard qui roule quelque part. Et sa quête, c'est celle des sensations justement. Se faire peur, ça fait partie de la moto, et certains n'ont pas honte de l'admettre.

 Sont-ils des lopettes pour autant? Personnellement, je ne pense pas. Avoir peur, c'est une réaction saine, qui nous pousse à éviter de nous mettre en position de danger exacerbé.

 Apprendre la chute d'un copain, être témoin d'une sortie de route, rendre visite à un motard accidenté, cela fait partie des raisons qui nous poussent à rester raisonnables, à mettre l'accent sur notre équipement, à adopter un comportement responsable. Il y a une expression que j'ai lu quelque part et qui résume bien cet été de fait: « A moto, c'est quand on commence à prendre de l'assurance qu'il vaut mieux en avoir souscrit une bonne ».

 Cet adage, c'est celui que nous adoptons tous, même si nous jouons parfois les bravaches, les provocateurs, devant les autres motards. Mais c'est surtout une façon de 'intégrer, d'adopter l'image du motard.

 Celui qui vous dit qu'il n'a jamais expérimenté cette angoisse, qu'il est sûr de lui et de sa capacité à « piloter », c'est bien souvent un motard avec peu d'expérience. Les « vieux motards », eux, savent... Ils ont vu les dégâts... Ils ont parfois une boule dans la gorge dans certaines situations...

 Mais ils s'appuient surtout sur l'expérience collective pour éviter de se faire déboîter sous le nez, de se faire couper la route...

 Certains se posent parfois la question: « à quoi bon? Est-ce que je ne serais pas mieux en voiture? ». Et puis ils reprennent le guidon, dévorent du bitume, et le virus fait son chemin, jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus se passer de leur guidon.

 Certains, dont je fais partie, ont payé un tribut à notre passion commune. Pour quelques-uns, les conséquences ont été dramatiques. Pour d'autres comme moi, retrouver un guidon a été une récompense.

 Mais pour nous tous, c'est la peur qui nous saisit parfois, qui nous étreint de son embrassade glacée. Cette peur qui nous sauve peut-être, qui nous pousse à limiter les risques sûrement.

 Alors, la prochaine fois que vous croiserez un motard, même s'il joue les gros bras, rappelez-vous que, tout comme vous, il a peur parfois. Qu'il doute, tout comme vous, mais qu'il continue à rouler, tout comme vous. Quand il vous double, ou vous « dépose », il n'a pas moins peur que vous.

 Quand vous le croisez et échangez un salut, c'est aussi le courage de cet homme ou cette femme auquel vous rendez hommage, et cela quelle que soit la cylindrée de sa machine.

 Alors, amis motards, je finirais juste en vous disant « courage », tenez bon le cap et continuez à avoir peur, à appréhender la route. Ainsi, les autres auront toujours le plaisir de vous croiser et de bavarder avec vous, de rouler avec vous, et d'arriver au bout de la balade sans gros bobo...

 V

Publicité
15 octobre 2011

Interfile - L'idée fait son chemin

Lu sur MotoMag, un article qui réagit aux propos de Claude Guéant, le M Sécurité Routière du gouvernement.

« La circulation interfiles mérite d’être regardée avec intérêt. En Belgique, cette pratique n’a pas généré d’accidents supplémentaires. Nous avons une relation apaisée avec le monde de la moto, nous pouvons aller dans ce sens. »

"Regardée avec intérêt"... Certes, cette formulation est un peu floue, et n'engage pas le ministre à avancer dans le sens réclamé par de nombreux représentants du monde motard, mais au moins, ces propos ouvrent la porte au dialogue avec les motards.

L'interfile, ce sujet a été maintes fois débattu, et ses avantages et risques présentés et rabachés à loisir par les médias, les officiels, les associations de défense des usagers ou autres représentants des victimes de la route. Il n'en reste pas moins que cette pratique est utilisée dans de nombreuses agglomérations, qu'elle rentre petit à petit dans les moeurs entre deux opérations de verbalisations à la volée...

Le code de la route reste vague à ce sujet. Et de nombreux PVs sont établis chaque année, certains se voyant par la suite annulés.

La position du ministre a au moins l'avantage d'avancer vers une légifération sur le sujet. Que ce soit pour interdire ou officialiser la pratique, au moins la situation sera plus claire. Mais avant de crier "au loup", pourquoi ne pas demander au ministre justement d'organiser une table ronde où tout le monde soit représenté? Aussi bien les motards que les autres usagers? Et pourquoi ne pas observer ce qui se fait dans d'autres pays, où la pratique a effectivement fait l'objet d'une législation, qu'elle ait pour résultat d'autoriser la pratique comme en Belgique, ou de l'interdire comme dans de nombreux états américains?

Pour ma part, ma position est claire: j'attends de lire les propositions avant de me prononcer, de lire des propos réellement étayés par des faits et non pas des cris d'orfraie au nom de principes... Comme de nombreux motards, je pense que la circulation interfile, à condition qu'elle soit pratiquée avec bon sens et non pas n'importe comment (en frôlant les voitures à tombeau ouvert comme on le voit parfois, heureusement rarement), est une pratique utile. Mais elle exige justement d'être objectivée, et de faire l'objet d'un enseignement auprès de tous les usagers de la route afin qu'elle soit socialement acceptée.

La porte est ouverte à la discussion. La balle est au milieu du terrain, il reste à voir qui sera le premier à s'en saisir, puis ce qu'il en fera. En cette période de coupe du monde de rugby, j'espère juste que l'essai sera marqué puis transformé et que l'on saura enfin à quoi s'en tenir.

11 septembre 2011

Prévention en milieu scolaire

J'entends et je lis souvent qu'il existe en France un manque de prévention et de formation, au profit d'une répression à tout-va. Mouais... Mais ces personnes sont elles informées de ce qui se fait réellement, des politiques de formation et de prévention mises en oeuvre? J'en doute en lisant des sites peut-être mieux informés.

Sur Eduscol par exemple, on trouve de multiples exemples et ressources disponibles en ligne. Ces ressources sont destinées prinicpalement aux éducateurs et enseignants, mais accessibles au grand public.

Ainsi,ces ressources et informations peuvent permettre à tous ceux qui pensent qu'il existe un manque de formation et de prévention, et que celles-ci doivent être mises en place dès le plus jeune âge, afin de motiver les enseignants de leurs petites têtes blondes à mettre en oeuvre les instructions on ne peut plus officielles. Le cursus scolaire en France intégre ainsi une partie d'éducation à la sécurité routi_re (APER, ASSR, BSR...). Alors, plutôt que de râler, autant choisir de s'impliquer directement, de prendre en main, dans une certaine mesure, le destin et l'avenir des usagers de la route en devenir que sont les enfants et adolescents, mais également s'informer.

Il exise égalemant un portail dédié, Education-Sécurité-Routière. Sur celui-ci, outre les textes réglementaires, se trouvent de nombreux exemples de projets et animations déjà mises en place dans le milieu scolaire. Et en plus, les acteurs de ces projets ont estimé le résultat suffisamment positif pour choisir de partager leur expérience et mettre à disposition les informations concernant leurs projets.

Alors, la prochaine fois que vous estimerez que la formation et la prévention sont insuffisante, allez donc faire un tour sur ce site, et allez voir l'instituteur, le professeur principal ou le conseiller d'éducation de votre ou vos enfants, et voyez ce que vous pouvez faire pour l'aider à mettre en place un prohet similaire. Ou contactez votre antenne locale de la FFMC pour leur proposer de les mettre en contact avec les responsable de l'établissement scolaire dans le cadre du projet ERJ-2RM...

Parce que mine de rien, l'éducation, c'est l'affaire de tous! Et que chacun peut apporter sa pierre à l'édifice... J'ouvre donc une nouvelle catégorie intitulée "Prévention routière en milieu scolaire", que j'alimenterais avec des infos sur le sujet.

13 août 2011

Généralisation de l'airbag moto, c'est pour demain?

Lu sur MotoNet, un article traitant d'un projet de généralisation de l'airbag moto, sous le titre "Les assureurs souhaitent généraliser l'airbag moto".

Un airbag à moto, c'est une idée intéressante, et on a pu voir que les équipementiers (Bering en tête, voir photo) rivalisent d'inventivité à ce sujet. Du gilet déclenché par la mise sous tension d'un fin câble reliant le motard à sa machine à celui déclenché par un appareillage électronique, les technologies évoluent dans le sens d'une sécurité accrue du motocycliste.

L'initiative est certes louable, mais toutefois difficilement appliquable. A 500€ le gilet, ça fait tout de même cher pour s'équiper, à moins de n'investir que dans un gilet plutôt que dans un ensemble blouson+pantalon+bottes corrects pour le même prix...

Le port des équipements de sécurité les plus basiques (gants, bottes, blouson, dorsale, pantalon coqué) n'est pas obligatoire en France. De fait, on croise souvent de nombreux motards en t-shirt l'été, voire en t-shirt et tongs... Bon, je ne leur jetterais pas la pierre, je ne suis pas là pour ça, le propos concerne le port du gilet airbag généralisé...

"Généralisé"... Mouais, ça veut dire quoi? Imposé, conseillé, encouragé? Au prix des assurances moto, et pour des compagnies qui estiment que le risque moto est "inassurable", ça fait un peu peur... Quid du motard fauché qui a tout juste de quoi s'équiper d'une veste, de bottes, gants etc, qui cartouche malheureusement à cause d'un tiers? Sera-t'il moins bien dédommagé que celui qui roulait en short et gilet airbag et a perdu une jambe pour un accident similaire?

Encourager les motards à s'équiper de façon à limiter les conséquences d'un éventuel accident est une démarche plus que louable, certes. De là à imposer un équipement particulier, il y a un monde tout de même. Les Belges ont bien réussi à adopter une loi qui impose un équipement adapté à la conduite moto (blouson, bottes, gants etc...), alors même qu'ils sont en panne de gouvernement! Le bon sens semble s'arrêter à nos frontières en ce qui concerne les prises de décision.

Discutant avec un assureur, il m'a avoué qu'il rêvait du jour où sa compagnie prendrait en charge 50% du coût de l'équipement du motocycliste, contre la responsabilisation de celui-ci: s'il ne porte pas cet équipement au moment d'un accident, il serait automatiquement moins couvert. Selon lui, le bilan serait positif: les indemnisations seraient réduites au même titre que la gravité des blessures puisque l'équipement en absorderait une partie. L'investissement pour la compagnie d'assurance serait donc "absorbé" par la réduction de la gravité des accidents, et donc des blessures éventuelles. De même, le motard serait responsabilisé. Libre à lui de ne pas porter l'équipement, à condition d'en assumer également les conséquences en cas de chute.

Respect de la liberté du motard, couplé à une gestion rationnalisée des budgets d'assurance, peut-être une idée à creuser?

Pour plus d'infos sur les gilets airbag, un petit lien vers les gilets Bering.

11 août 2011

CT moto - Ca commencera par les petites cylindrées

Véritable cheval de Troie, le CT deux roues appliqué au cyclomoteur, auquel peut trouveront à redire (moi compris), commence déjà à chercher à s'étendre petit à petit aux autres cylindrées.

Information de première main recueillie auprès d'un contrôleur de CT, il entrera en application en janvier 2012, et concernera comme prévu les cyclomoteurs jusqu'à 50cc, mais contrairement à ce qu'on peut lire ici ou là, il sera élargi tout de suite aux motocyclettes de petites cylindrée (jusqu'à 125cc).

Le coût, initialement annoncé aux alentours de 30€, serait finalement plus proche de celui des CT voitures, soit aux alentours de 70 à 80€, puisque les points de contrôle seront les mêmes que pour une automobile.

Les organismes de formation ont déjà commencé à prendre les inscriptions pour former les contrôleurs aux spécificités du deux roues, et les centres à s'équiper. Dans le centre que j'ai visité, les équipements peuvent être réglés pour ne contrôler qu'un côté et être adaptés aux motos. Ils sont en train d'investir dans une table afin de procéder aux parties spécifiques du contrôl 2RM.

Dans un contexte où la mortalité des 2RM a fait d'immenses progrès au cours des dernières années, le gouvernement compterait donc imposer progressivement le CT à toutes les cylindrées, en commencant par les cyclos et les 125.

Sous couvert d'harmonisation au niveau européen, cette mesure peu populaire dans le monde motard est donc en train de faire son chemin, mais ce que les décideurs oublient de préciser est que si les CT sont obligatoires en Allemagne ou au Royaume-Uni par exemple, ils sont organisés et réalisés par des organismes d'état, et non confiés à des organismes privés. Leur coût est également moindre, voire nul dans certains pays. Au Royaume-Uni, le CT auto/moto est payé au moyen d'un timbre fiscal d'un coût moindre que le CT dans notre pays.

Au lieu d'appliquer des mesures plus utiles et moins coûteuses comme l'obligation de porter un équipement de sécurité adapté (comme en Belgique) à la pratique du deux-roues, ou la prise en charge par les assurances de la différence de coût entre un équipement de base et un gilet airbag (comme en Allemagne), le gouvernement frappe donc l'utilisateur le plus fragile (les jeunes) au porte-monnaie, et oublie au passage d'harmoniser la limitation de puissance (le bridage à 100CV est une spécificté française).

Certes, cette mesure permettra de purger un peu le parc des deux-roues, en éliminant les cyclos et motos modifiés et débridés. Cela permettra également d'assainir le marché de l'occasion et d'éviter à un acheteur de se retrouver propritaire d'une trapanelle inutilisable car illégale. Toutefois, rien n'empêchera l'utilisateur d'un échappement non-homologué de remettre celui d'origine pour le contrôle et remettre en place la version illégale une fois le CT effectué par exemple.

Il y a fort à parier que cette mesure passera dans les moeurs, mais quid de la concertation? Une fois de plus, une mesure imposée aux usager qui n'auront pas leur mot à dire, et dont la version finale n'aura que peu à voir avec le projet initial...

Publicité
8 août 2011

Statistiques accidentologie - Une éclaircie

Lu chez Moto-Net, un article intéressant sur les dernières statistiques d'accidentologie pour la sécurité routière publiés par l'Office National .

Avec une amélioration sensible du nombre de tués, juillet a été une période moins accidentogène que les autres années. Les raisons en sont multiples: mauvais temps, contexte économique morose pour les vacanciers, prix du pétrole... Mais malheureusement, ces réaisons semblent passer au second plan dans les esprits des décideurs qui trouvent ici une justification à la multiplication du nombre de radars et au retrait de certains panneaux signalant les contrôles automatiques.

Pour rappel, avec une pluviométrie record, juillet n'a pas été un mois forcément favorable à la pratique du deux-roues de loisir. Mais ce n'est pas la seule raison qui puisse expliquer ces chiffres.

Soulignons notamment une excellente nouvelle pour les conducteurs de deux-roues: la baisse plus que sensible de la mrotalité routière, avec un taux de -20,7%. Plutôt pas mal pour les "mauvais élèves" si souvent montrés du doigt... Et tout ça sans gilet jaune...

Continuons nos efforts, partageons la route intelligemment, et nous aurons peut-être le droit d'avoir un peu plus la bride sur le cou dans l'avenir?

8 août 2011

Mehdiator frappe encore

Les chiffres de l'accidentologie et de la sécurité routière amènent régulièrement à de nouvelles mesures répéressives lorsqu'ils sont mauvais, comme on a pu le constater avec les mesures préconisées et/ou décidées par le CISR ce printemps. Mais cette fois-ci, ils traduisent une "amélioration" des comportements routiers. Moins d'accidents, moins de morts, mais l'analyse qui en est faite ne mène pas forcément au retrait de certaines mesures répressives, comme la logique permettrait de s'y attendre...

Mehdiator réplique donc aux commentaires surprenants entendus lors de reprotages téléviés récemment, selon lesquels la baisse d'accidentologie serait liée de façon systématique à la diminution du nombre de deux-roues motorisés sur les routes en raison du mauvais temps. Ce serait donc les motocyclistes de toutes cylindrées qui seraient la cause de l'accidentologie? Vision quelque peu réductrice, qui ne prend pas en compte d'autres facteurs comme la diminution du nombre de vacanciers (attendons les chiffres du tourisme avant de s'avancer tout de même) sur les routes, ou la démotivation de ces estivants devant une météo médiocre sur tout le territoire.

Vidéo parodique de ces reportages télévisés, le dernier montage de Mehdiator détourne ces analyses non sans humour et avec une certaine dose d'ironie.

Bien joué Mehdiator, encore une vidé aussi surprenante qu'elle est (im)pertinente!

7 août 2011

Rock the Gear! Une initiative intéressante

Avertissement:Certaines images peuvent choquer les plus petits, merci de faire attention. Les photos sont incluses en dimsension réduite, cliquer dessus pour les voir en taille originale.

On a beau avoir un océan qui nous sépare, les risques encourus pas la pratique de la moto en Europe ou aux USA sont les mêmes.

Je vous invite à aller visiter le site internet de Rock the Gear, un site internet financée par la Motorsysle Safety Foundation et dont l'équipe est menée par Brittany Morrow, elle-même victime d'un grave accident de la route en 2005, et qui en conserve les stigmates.

 

Brittany MorrowVoici une photo de Brittany prise 2 mois et demi après l'accident, au cours duquel elle a glissé sur près de 70 mètres sur la chaussée. Qu'on ne vienne pas lui dire que le blouson est optionnel maintenant!

Son témoignage est poigant de réalisme et d'objectivité. Elle y assume pleinement sa responsabilité pour ne pas s'être équipée correctement lors de l'accident, mais elle a dédié sa vie à promouvoir le port d'un équipement complet pour la pratique de la moto. Une belle preuve de courage.

Si elle assume les conséquences de l'accident, alors qu'elle n'était qu epassagère, elle admet elle-même qu'elle souffre de l'image que lui renvoie son miroir. Les cicatrices qu'elle conserve Brittany_Morrow1sont un rappel permanent de cet accident. Elle a subi d'importantes greffes de peau sur près de 50% du corps. A droite, une photo de son épaule près d'un an après la greffe.

Dans son témoignage, publié sur RTG un an parès l'accident, Britanny résume les différentes étapes qu'elle a traversé après son accident. La souffrance, le doute, le choc, la tristesse, le refus, tous ces moments difficiles par lesquels elle a dû passer avant de retrouver une certaine qualité de vie et joie de vivre.

Comme toutes les victimes d'accident, elle reste marquée par l'évènement. Ce genre de choses bouleverse une existence, que les stigmates soient physiques ou psychologiques.

RTG_logoSa rencontre avec Tim Buche, président de MSF, marquera un tournant pour elle. Ensemble, ils mettent sur pied RTG, le site internet dédié à la promotion du port de l'équipement. Entourée d'une équipe de professionnels, Brittany devient l'hégérie de la sécurité, une icone pour les motards américains, allant jusqu'à apparaitre en couverture de magazines.

Leur objectif, dans un pays où le simple port du casque n'est pas automatiquemnt obligatoire en fonction des états, est d'encourager les motocyclistes à porter un équipement complet afin de rouler en sécurité.

Témoignages, études, vous y trouverez pas mal d'infos sur les effets d'un accident sur l'organisme.

Une belle initiative, qui pourrait faire des émules de notre côté de l'Atlantique.

How to Avoid Skinning Yourself Alive - Brittany Morrow from Brittany Morrow on Vimeo.

Bonne et longue route Brittany

Brittany_MorrowR6Brittany_Morrow_Tail_of_the_Dragon

28 juillet 2011

Exemple à suivre - La loi Schouppe en Belgique

Une belle idée mise en application chez nos voisins Belges. La loi Schouppe, entrera en application au premier septembre, et son contenu pourrait servir d'inspiration à nos décdideurs politiques.

Voici en résumé les mesures adoptées. Je vous invite à lire l'article sur MotoOnline.be

1)    Remonter les files

A partir du 1er septembre, les motocyclistes sont autorisés à remonter les files à condition de ne pas dépasser les 50 km/h et que la différence de vitesse avec les autres véhicules qu’ils dépassent ne soit pas supérieure à 20 km/h. Les motocyclistes qui veulent passer entre les voitures qui roulent lentement ou sont à l’arrêt doivent pour ce faire emprunter l’espace entre les deux bandes de circulation les plus à gauche.

2)    Se garer sur le trottoir

Dans les agglomérations, les motos peuvent être garées sur le trottoir et sur la berme rehaussée à condition de ne pas gêner les autres usagers de la route et de laisser libre une bande praticable d’au moins 1,50 m.

3)    Transport d’enfants à moto

Toujours à partir du 1er septembre, les enfants à partir de 8 ans peuvent être véhiculés en tant que passager sur n’importe quelle moto. Les enfants de 3 à 8 ans peuvent prendre place comme passager uniquement sur un deux-roues de 125 cc, équipé d’un siège enfant spécial. Les enfants de moins de 3 ans ne peuvent pas être véhiculés à moto.

4)   Vêtements de protection

L’obligation pour les motocyclistes de porter un casque est étendue et définie comme l’obligation de porter des vêtements de protection. Outre un casque, ces vêtements de protection se composent de gants, d’une veste à manches longues et d’un pantalon long ou d’une combinaison. Les chaussures – bottes ou bottines – doivent protéger les chevilles.

5)    Bandes bus

A partir du 1er septembre, les motos peuvent aussi emprunter les bandes de circulation réservées aux bus.

Un grand pas en avant pour les motards Belges. Concernant l'équipement notamment, le port de vêtements de protection adaptés à la conduite motocycliste est une initiative bien plus efficace que le port du gilet jaune ou de brassards rétroréfléchissants pour protéger le motard. Le stationnement sur trottoir et l'interfile deviennent des pratiques acceptées et non plus tolérées comme elles le restent (plus ou moins) chez nous.

A quand une harmonisation des réglementations européennes, avec une reconnaissance de l'équivalence 125 dans tous les pays (pour le moment, l'Espagne, l'Irlande et quelques autes sont les seuls à la reconnaitre. Pour les autres, la circulation au guidon d'une 125 avec un permis B reste interdite sur leur territoire), l'officialisation de l'interfile et du stationnement sur les trottoirs, la fin de la limitation de puissance à 100CV (spécificité uniquement française!) et le port obligatoire d'un réel équipement de sécurité?

28 juillet 2011

Article Motomag - Formation 125

Enfin une mesure utile pour la conduite des deux-roues motorisées!

Depuis le premier janvier, la conduite d'une motocyclette légère (125cm3) grâce à l'équivalence du permis de conduire de catégorie B est conditionnée par la présentation d'une attestation de formation adaptée.

Pour ceux qui sont déjà conducteurs d'une 125, il suffit de justifier de l'assurance d'une motocyclette avant le 31 décembre 2010.

Pour les autres, qui souhaitent découvrir le plaisir de la conduite d'une moto de petite cylindrée, 7 heures de formation seront désormais obligatoires, dispensées par un organisme de type moto-école.

Certes, les 4 heures de formation supplémentaires (auparavant, les titulaires d'un permis B d'après le 1er janvier 2007 devaient suivre une formation de 3 heures) sont une contrainte financière supplémentaire, mais le contenu de cette formation peut leur éviter bien des tracas.

2 heures de théorie, 2 heures de plateau et 3 heures de circulation sont prévues.

Au terme de cette formation, l'organisme remet au stagiaire une attestation plastifiée, qui sera à présenter avec le permis de conduire en cas de contrôle.

Le manquement à cette mesure est sanctionné par une contravention de 4ème classe (perte de 3 points sur le permis de conduire et 135€ d'amende).

Pour les conducteurs de 125 ayant déjà été assurés, votre assurance doit vous fournir une attestation. Celle-ci vous permet d'économiser le coût de la formation, soit environ 300€.

Initiative intéressante, certains fabricants et concessionnaires ont mis en place une offre commerciale. Le coût de la formation est pris en charge, parfois en intégralité ou à hauteur de 50% chez Honda par exemple.

Vous pouvez vous renseigner auprès de votre préfecture ou de votre assurance, ou tout simplement auprès de a gendarmerie de votre secteur pour plus de détails.

Lire l'article Motomag

 

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité
Archives
Balades à moto et réflexions sur la route
Publicité